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C`est-à-dire - Don Luigi Sturzo

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C`est-à-dire - Don Luigi Sturzo
La cuisine sicilienne
La cuisine sicilienne c’est un art ancien, le résultat de cultures
différentes qui se sont succédées dans cette île. Les premiers colons,
venus de la Grèce, étonnés par la fertilité du sol, s’adonnèrent bientôt
aux plaisirs de la table. À Syracuse au Ve siècle avant Jésus Christ il y
avait dèjà la première école de restauration et Miteco de Syracuse
avait écrit le premier livre de cuisine du monde occidental qu’ on a
malheuresement perdu ensuite. Syracuse était, donc, le Paris du
monde classique à tel point que les chefs cuisiniers qui se formaient à
Syracuse étaient recherchés beaucoup par les Romains pour la
préparation des très bons banquets de la période impériale.
Pendant la domination arabe à côté des chefs cuisiniers grecs arrivèrent les musulmans,
apporteurs d’une gastronomie medioorientale. Les chefs cuisiniers arabes restèrent après la
conquête normande au XIe siècle au service de la grandieuse cour de Palerme. Ils y apportèrent
la semoule de blé dur qu’ils utilisaient pour préparer leur cous cous et, au Xe siècle, à Trabia,
une ville près de Bagheria, ils créerent le premier établissement pour la production de l’ “itria”,
les spaghettis en arabe, et puis le sucre qui, mêlé avec la ricotta est à la base de la moderne
cassata. La “Sciarbat” c’était un boisson congélé avec de la neige et préparé avec de l’eau ou du
lait, de l’essence des fruits vanillés et de la cannelle. Le sorbet, donc, fut le père des glaces
Pendant la première moitié du XVIII siècle la Sicile commence à sortir de l’isolement imposé par
la domination espagnole et l’aigre-doux et l’agreste des repas de la Renaissance accueillent les
ingrédients de la cuisine française. Mais c’est grâce à l’oeuvre de Monsieur Robert, le chef
français qui arriva à Naples à la suite de Gioacchino Murat et qui dècida d’y rester à vivre après
la défaite de l’armée napoléonienne, que la commistion entre la tradition et les nouveautés
dans le domaine culinaire a subi une accélération. Ainsi Robert est devenu le maître des monsù
(ce mot est l’abréviation de monsieur le chef) de beaucoup de générations.
LES MONSÙ
 Les monsù n’importèrent seulement des plats français et britanniques, mais ils
apportèrent des modifications aux plats traditionnels de la cuisine des barons aussi
: l’aigre-doux était détempré dans un grand lac de crème fraîche et de beurre et la
viande – la véritable marque des Monsù qui l’utilisaient de façon exagérée. Tandis
que les Monsù cuisinaient des lèvres, des mérous, des soles, des chapons, des lapins
pour les familles aristocratiques, le peuple n’avait pas la possibilité économique de
les manger et ils en entendaient seulement le récit. C’est alors et pour cette raison
que ces plats furent imités à l’aide de leur fantaisie par les gens du peuple en
utilisant des ingrédients pauvres.
SARDINES ALLINGUATE
Par exemple, les sardines ouvertes
et sans l’arête ressemblaient aux
soles. En effet “Lenguado” dans la
langue espagnole des familles
siciliennes aristocratiques
signifiaient “sole”. Voici, donc,
l’origine du plat appelé les
“sardines a linguata”.
SARDINES À BECFIGUES
Disposées sur les assiettes de façon
différente les sardines devinrent
par
leur
ressemblance
des
“beccafichi” (les becfigues sont des
oiseaux semblables aux fauvettes)
d’où le nom du plat “les sardines à
la becfigue”. Le pain râpé de leur
farce servait à donner l’illusion du
volume du corps de l’oiseau et les
pignons dans la farce servait à
éviter une probable intoxication
alimentaire.
LES CAZZILLI
PÂTES À LA CHARRETIÈRE
PÂTES AUX SARDINES
U BRUCIULUNI
( I L FA L S O M AG RO )
I N VO L T I N I A L L A S I C I L I A N A
( PAU P I È T T E S À L A S I C I L I E N N E )
LE COUSCOUS
LE COUSCOUS
À L A T R A PA N A I S E
LE «MACCU»
PÂTES À LA «NORMA»
VERMICELLE
À LA MODE DE SYRACUSE
LE PANELLE
LES PROVERBES SICILIENS

Il y a beaucoup de proverbes siciliens liés au monde de la
cuisine et de l’alimentation . On a choisi ici les plus célèbres.

Il y en a quelques-uns à la signification fidèle aux mots et
d’autres à la signification «autre».

On est certains qu’il vous feront réfléchir grâce à lasagesse
populaire et qu’ils vous feront sourire grâce au goût
typiquement sicilien de l’ironie dont ils sont les apporteurs.

La pignata taliata `un vugghi mai.
La pentola guardata non bolle mai
La marmite regardée ne bouillit jamais
C’est-à-dire
(Quando una cosa si aspetta non arriva
mai
Ce qu’on attend impatiemment n’arrive
jamais
Prima di parlari mastica li paroli.
Prima di parlare mastica le
parole.
Avant de parler, mâche les mots
(C’est-à-dire :
Rifletti bene sulle parole che stai
dicendo
Réfléchis bien sur les mots que
tu es en train de dire)
Ovu d`un`ura, pani d`un jornu e
vinu d`un annu `un ficiru mai
dannu.
Uovo di un`ora, pane di un
giorno e vino di un anno non
hanno fatto mai male.
Un oeuf d’il y a une heure, du
pain d’il y a un jour et du vin d’il
y a une année, ils n’ont jamais
fait du mal à personne
Quannu ‘u piru è maturu
cari sulu.
Quando la pera é matura cade da
sola.
Quand une poire est mûre, elle
tombe toute seule de l’arbre
(C’est-à-dire :
Col passare del tempo le
situazioni si chiariscono da sole.)
Avec le temps les situations
difficiles trouvent leurs solutions
sans rien faire)
Cu mancia fa muddrichi.
Chi mangia fa briciole.
Celui qui mange fait tomber
des miettes
(C’est-à-dire :
Chi fa qualcosa
inevitabilmente commette
qualche errore.
Celui qui fait quelque chose
fait toujours des fautes)
Aranci aranci, cu havi guai si li
chianci.
Aranci aranci, chi ha guai se li
pianga da solo.
Les oranges les oranges, que
celui qui a des problèmes
pleure sur eux lui seul!
Chiddu chi fa p`i me denti
nun fa p`i me parenti.
Ciò che è utile per me non lo
è per gli altri.
Ce qui est utile pour moi,
cela n’est pas utile pour les
autres
Li guai di la pignata li sapi la
cucchiara chi li rimina.
I guai della pentola li conosce
solo il cucchiaio che li mescola.
Seulement la cuillière en bois qui
mêle le contenu d’une marmite
connaît vraiment ses problèmes
Spenni picca e arricchirai,
parla picca e `nzirtirai,
mancia picca e campirai.
Spendi poco e diventerai ricco, parla
poco e sarà la scelta migliore
mangia poco e vivrai a lungo.
Dépense peu d’argent et tu
deviendras riche, parle peu et ce
sera le choix le meilleur, mange
peu et tu vivras longtemps
Acqua,
cunsigghiu
e Sali
a cu `unn`addumanna `un
ci nni dari.
acqua, consiglio e sale non
darne a chi non te ne
chiede
Ne donne pas d’eau, de
conseil et de sel à celui qui ne
t’en demande pas
Aspittari e nun viniri, jiri a
tavula e nun manciari, jiri a
lettu e nun durmiri
su` tri peni di muriri.
Aspettare qualcuno che non
viene, andare a tavola e non
mangiare, andare a letto e non
dormire sono tre pene da
morire.
Attendre quelqu’un qui ne vient
pas, se mettre à table et ne pas
manger, aller au lit et ne pas dormir
ce sont trois chagrins à mourir
ON LE DIT À CELUI QUI VOUDRAIT ÉVITER
M Ê M E L E P L U S P E T I T E F F O RT

Ficu fatta, càrimi
`mmucca

Fico maturo, cadimi
in bocca.

Figue mûre, tombe
dans ma bouche.
O N L E D I T E N PA R L A N T D E D É J E U N E R S
O U D E D Î N E R S A S S E Z PA U V R E S

Cu `n pettirrussu ficimu a
Natali. A mia mi tuccà lu pizzu
e l`ali, a mè cumpari l`ugna di
li peri.

Con un pettirosso abbiamo fatto il
pranzo di Natale. A me sono toccati il
becco e le ali, a mio compare le unghie
dei piedi.

On a célébré Noêl en
mangeant un rouge-gorge:
à moi le bec et les ailes et
à mon ami les ongles des pieds.
ON LE DIT ÀPROPOS DE CELUI QUI VEUT
R É A L I S E R U N P R O J E T S A N S E N AV O I R PA S D U
TOUT LES MOYENS

S'avissi pignateddu,
ogghiu e sali mi facissi
lu pani cottu, s`avissi lu
pani.

Se avessi il pentolino, l`olio
e il sale, mi farei il pane cotto,
se avessi il pane.

Si
j’avais
une
petite
marmitte, de l’huile et du sel je
ferais pour moi du pain
cuit…..si j’avais du pain!
SUR LE FUTUR D’UN COUPLE APRÈS LE
MARIAGE
Lu maritari e' cuomu lu miluni,
Le mariage c’est comme le melon
nun si sapi 'nzocchi truovi
d’eau: on ne sait jamais s’il est
bon dedans avant de l’ouvrir

Rizzi, pateddi e granci,
spenni assai e nenti manci

Ricci, patelle e granchi, molto
spendi e poco mangi.

Hérissons
patelles
et
de
crabes,
mer,
on
dépense beaucoup d’argent
et on ne mange rien
ON LE DIT À CEUX QUI N’APPRÉCIENT
PA S C E Q U ’ I L S P O S S È D E N T

Lu signuri duna li
viscotta a cu nun avi li
dienti

Iddio dà i biscotti a chi
non ha i denti

Dieu donne les biscuits
à ceux qui n’ont pas des
dents pour les mâcher
ON LE DIT À CELUI QUI, TOUT SEUL,
N E P E U T PA S FA I R E VA L O I R S E S D R O I T S

Na nuci 'nto saccu nun
po' scrusciri

Una noce dentro un
sacco non può fare rumore

Une noix ,à l’intérieur
d’un sac, ne peut pas faire
de bruit

TU PEUX ESSAYER DE L’AMÉLIORER DE N’IMPORTE QUELLE FAÇON, MAIS
UNE CHOSE DE MAUVAISE QUALITÉ RESTERA TOUJOURS TELLE
In qualsiasi modo cerchi di migliorarla, una cosa scadente resta sempre tale

Cònzala comu vò è
sempri cucuzza

In qualunque modo la
condisci è sempre zucca

C’est toujours de la
courge dans n’importe
quelle façon tu
l’assaisonne
MIEUX QUE RIEN!
I L FAU T A P P R É C I E R L E S P E T I T E S C H O S E S

Ogni cacatedda di
musca e' sustanza

Ogni piccolo bisognino
di una mosca è sostanza

Chaque petite caca
d’une mouche c’est de la
substance
(Se qualcuno non vuol fare una cosa, stimolarlo è tempo perso)
Si quelqu’un n’a pas envie de faire quelque chose, c’est du temps
perdu que de l’inciter à la faire

Quannu ‘u sceccu ‘un
voli viviri è inutili friscari

Quando l’asino non ha
sete è inutile fischiare per
invogliarlo a bere

Quand un âne n’a pas
soif, il est inutile de siffler
pour l’inciter à boire
NON!
(Il richiamo della carne, dei parenti è la cosa più importante, il resto è solo brodo da buttare, non vale niente
(Les liaisons de parenté sont la chose la plus importante, tout le reste
c’est comme du bouillon de viande à jeter)

A carni è carni e lu
brodu si jetta

La carne è carne e il
brodo si getta via

La viande c’est la viande
et on jette le bouillon
Spesso per raggiungere uno scopo bisogna tentare più volte
Souvent pour atteindre un but il faut essayer plusiers fois

A ghiri e veniri si fa lu
maccarruni

Andando avanti e
indietro si fa il maccherone

C’est en allant en avant
et en arrière que l’ on fait
les macaronis

Ziti a vasari e babbaluci a
sucari, su’ cosi chi nun
ponnu mai saziari

Fidanzati a baciare e lumache a
succhiare sono cose che non possono
mai saziare

Donner des bisous aux
fiancé/es et sucer les escargots
ce sont des choses dont on ne
se rassasie jamais
LES ÉLÈVES DE LA CLASSE 3H
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