Déterminants de la variation moléculaire et phénotypique d’une Santalum austrocaledonicum
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Déterminants de la variation moléculaire et phénotypique d’une Santalum austrocaledonicum
Déterminants de la variation moléculaire et phénotypique d’une espèce forestière en milieu insulaire Cas de Santalum austrocaledonicum en Nouvelle-Calédonie Soutenance de thèse de Lorraine BOTTIN 27 février 2006 Déterminants de la variation moléculaire et phénotypique d’une espèce forestière en milieu insulaire Cas de Santalum austrocaledonicum en Nouvelle-Calédonie Introduction : les systèmes insulaires 1. Diversité et structuration génétiques sur la base de marqueurs microsatellites 2. Diversité des caractères phénotypiques Conclusion Perspectives de recherche Introduction Les systèmes insulaires: des « laboratoires évolutifs » Écosystèmes uniques Diversité des biotopes / taille île : altitude Nouvelle Calédonie, île de Grande Terre Introduction Les systèmes insulaires: des « laboratoires évolutifs » Écosystèmes uniques Diversité des biotopes / taille île : altitude composition du sol OUVEA ILES LOYAUTE Origine géologique : Grande Terre + île des Pins: Gondwana LIFOU MARE GRANDE TERRE ILE DES PINS Îles Loyauté: anciens volcans ennoyés, comblés par calcaire corallien Introduction Les systèmes insulaires: des « laboratoires évolutifs » Écosystèmes uniques Diversité des biotopes / taille île : altitude composition du sol climat Introduction Les systèmes insulaires: des « laboratoires évolutifs » Écosystèmes uniques Diversité des biotopes / taille île. Biocénoses adaptées aux conditions insulaires. Exemples d’adaptation : Nanisme et gigantisme Ex : gigantisme des graines (Carlquist, 1980) 0.5 cm Humidité croissante 5 cm Introduction Les systèmes insulaires: des « laboratoires évolutifs » Écosystèmes uniques Diversité des biotopes / taille île. Biocénoses adaptées aux conditions insulaires. Exemples d’adaptation : Nanisme et gigantisme Ex : gigantisme des graines (Carlquist, 1980) Autogamie (plantes) : adaptation au manque de pollinisateurs Ex : Cyclamen balearicum vs Cyclamen hederifolium Cyclamen balearicum (insulaire) Cyclamen hederifolium Introduction Les systèmes insulaires: des « laboratoires évolutifs » Écosystèmes uniques Diversité des biotopes / taille île. Biocénoses adaptées aux conditions insulaires. Exemples d’adaptation : Nanisme et gigantisme Bidens pilosa (Amérique continentale) Ex : gigantisme des graines (Carlquist, 1980) Autogamie (plantes) : adaptation au manque de pollinisateurs Ex : Cyclamen balearicum vs Cyclamen hederifolium Perte des structures de dissémination et des facultés de vol Bidens populifolia (Hawaï) Cagou (Nouvelle Calédonie) Introduction Les systèmes insulaires: des « laboratoires évolutifs » Écosystèmes uniques Diversité des biotopes / taille île. Biocénoses adaptées aux conditions insulaires. Exemples d’adaptation : Nanisme et gigantisme : Ex : gigantisme des graines (Carlquist, 1980) Autogamie (plantes) : adaptation au manque de pollinisateurs Ex : Cyclamen balearicum vs Cyclamen hederifolium Perte des structures de dissémination et des facultés de vol Ensemble d’espèces adaptés au milieu, vulnérables face aux invasions donc particulièrement soumis aux extinctions Introduction Les systèmes insulaires: des « laboratoires évolutifs » Écosystèmes uniques Forces évolutives particulières par rapport au continent Sélection naturelle pour s’adapter aux écosystèmes insulaires Statut isolé Migration réduite diminution / rupture du flux de gènes 1500 km 1000 km 150 km 100 km Introduction Les systèmes insulaires: des « laboratoires évolutifs » Écosystèmes uniques Forces évolutives particulières par rapport au continent Sélection naturelle pour s’adapter aux écosystèmes insulaires Statut isolé Migration réduite diminution / rupture du flux de gènes Faible taille des populations Faible nombre d’individus fondateurs Phénomènes stochastiques : dérive génétique 5 km 100 km Introduction Les systèmes insulaires: des « laboratoires évolutifs » Écosystèmes uniques Forces évolutives particulières par rapport au continent Sélection naturelle pour s’adapter aux écosystèmes insulaires Statut isolé Migration réduite diminution / rupture du flux de gènes Faible taille des populations Faible nombre d’individus fondateurs Phénomènes stochastiques : dérive génétique Espèces insulaires plus différenciées que les espèces continentales possèdent moins de diversité Introduction Les systèmes insulaires: des « laboratoires évolutifs » Écosystèmes uniques Forces évolutives particulières par rapport au continent Plantes insulaires : modèles pour aborder de nombreux problèmes en biologie évolutive Les bénéfices adaptatifs de l’autogamie et l’allogamie Rôle des processus stochastiques, de la sélection et de la migration dans l’évolution des espèces Processus de spéciation Processus d’extinction Introduction Les systèmes insulaires: des « laboratoires évolutifs » Écosystèmes uniques Forces évolutives particulières par rapport au continent Plantes insulaires : modèles pour aborder de nombreux problèmes en biologie évolutive Choix d’une espèce végétale de milieu insulaire : Santalum austrocaledonicum, espèce à forte valeur patrimoniale en Nouvelle-Calédonie, menacée après surexploitation. Introduction L’espèce Santalum austrocaledonicum au sein du genre Santalum S spicatum S obtusifolium S murrayanum S Album S acuminatum S Boninense S ellipticum S freycinetianum S paniculatum S laleakalae S yasi S fernandezianum S macgregorii S. austrocaledonicum S insulare Figure 1: localisation des différentes espèces du genre Santalum Introduction L’espèce Santalum austrocaledonicum au sein du genre Santalum 66 63 98 97 100 94 92 67 88 81 63 8 1 6 6 8 8 68 75 83 74 91 95 92 98 88 67 100 Osyris alba Colpoon compressum S. acuminatum WA Australia S. acuminatum WA Australia S. acuminatum SA Australia S. acuminatum NSW Australia S. acuminatum NSWAustralia S. acuminatum VIC Australia S. fernandezianum Juan Fernandez S. spicatum SA Australia S. spicatum WA Australia S. spicatum WA Australia S. murrayanum VIC Australia S. murrayanum SA Australia S. lanceolatum NSW Australia S. lanceolatum QNS Australia S. lanceolatum SA Australia S. austrocaledonicum Vanuatu S. lanceolatum NT Australia S. ellipticum Oahu S. ellipticum Oahu S. ellipticum Oahu S. ellipticum var. littorale Oahu S. paniculatum Hawaii S. paniculatum Hawaii S. macgregorii PNG S. macgregorii PNG S. macgregorii PNG S. insulare var. raivanse Raivave S. insulare var. raiateense Raiatea S. insulare var. hendersonense Henderson S. insulare var. mitiaro Cooks S. insulare Henderson S. insulare var. marchionense Marquesas S. insulare Tahiti S. boninense Bonin S. freycinetinaum var. pyrularium Kauai S. freycinetianum var. lanaiense Maui S. freycinetianum Molokai S. freycinetianum Oahu S. freycinetianum Molokai S. haleakalae Maui S. obtusifolium NSW Australia S. austrocaledonicum New Caledonia S. obtusifolium QNS Australia S. yasi Fiji S. yasi Tonga S. yasi Tonga S. album NT Australia S. album India Phylogénie obtenue avec ADN chloroplastique (TrnK) ADN ribosomal : séquences ITS et ETS de la zone 18S-26S Australie Juan Fernandez Vanuatu Hawaï Polynésie Bonin Nlle Calédonie Fiji, Tonga Inde Introduction L’espèce Santalum austrocaledonicum au sein du genre Santalum S spicatum S obtusifolium S murrayanum S Album S acuminatum S Boninense S ellipticum S freycinetianum S paniculatum S laleakalae S yasi ? S fernandezianum S macgregorii S. austrocaledonicum S insulare Figure 1: localisation des différentes espèces du genre Santalum Introduction L’espèce Santalum austrocaledonicum Caractéristiques botaniques -Arbre, Angiospermes -Taille moyenne : 6 à 8m, diamètre à 1,3m : 30 cm à maturité. -Feuilles : individus juvéniles (50 x 6 mm) différents ind. adultes (50 x 30 mm). -Fleurs : blanches verdâtres, apétales. Plusieurs périodes de floraison. -Fruit : drupe charnue (10 x 15 mm). Feuilles d’individus juvéniles Introduction L’espèce Santalum austrocaledonicum Caractéristiques botaniques -Arbre, Angiospermes -Taille moyenne : 6 à 8m, diamètre à 1,3m : 30 cm à maturité. -Feuilles : individus juvéniles (50 x 6 mm) différents ind. adultes (50 x 30 mm). -Fleurs : blanches verdâtres, apétales. Plusieurs périodes de floraison. -Fruit : drupe charnue (10 x 15 mm). -Racines : munies d’haustoria (suçoirs) font du Santal un hémiparasite non spécifique Haustoria Traces laissées par des haustoria Racine de Citrus reticulata parasitée par un Santal 1. La Nouvelle-Calédonie et l’espèce Santalum austrocaledonicum L’espèce Santalum austrocaledonicum Le « bois de Santal » = bois de cœur Exploitable lorsque l’arbre a 30 ans Utilisé en parfumerie et cosmétique (huile essentielle) et en artisanat (bois) Santalum austrocaledonicum: surexploitée au 19ème siècle, toujours exploitée actuellement Aubier Bois de cœur Introduction L’espèce Santalum austrocaledonicum Reproduction -Reproduction sexuée : Entomophile, dispersion des graines par zoochorie (oiseaux) A priori allogame et autogame: étude en cours -Reproduction asexuée : Rejet de souche après une coupe Drageons Introduction L’espèce Santalum austrocaledonicum Répartition dans l’archipel Différence Grande Terre / îles Loyauté Sur Grande Terre : petites populations reliques: une forme d’insularité Ouvéa 100 000 Lifou <1 000 127 000 Maré 242 000 61 000 Îles Loyau Introduction Questions de recherche Comment s’établissent les flux de gènes au sein de l’archipel calédonien? Dans quelle mesure l’isolement des îles influence les phénomènes de dérive et migration? Quels sont les patrons de diversité entre et à l’intérieur des populations? Existe t-il des variations phénotypiques de l’espèce au sein de l’archipel? Si oui, quel est le déterminisme génétique de cette variation? Cette variation est-elle adaptative? Si oui, quelles sont les pressions de sélection spécifiques à l’écosystème calédonien? Comment élaborer une stratégie de gestion de l’espèce dans un but de conservation? Introduction Stratégie Combiner l’analyse de différents caractères caractères moléculaires neutres non soumis à la sélection Marqueurs microsatellites nucléaires et chloroplastiques caractères a priori liés à l’adaptation Taille des graines et des feuilles juvéniles, composition chimique du bois de cœur Établir la relation entre cette variabilité et l’isolement des îles ou populations, leur petite taille impact de la dérive et de la migration les variables abiotiques (climat (pluviométrie, température), sol ) impact de la sélection 1. Diversité et structuration génétiques sur la base de marqueurs microsatellites Objectif: comprendre les phénomènes de dérive et de migration au sein de l’archipel 1. Diversité et structuration génétique sur la base de marqueurs microsatellites Échantillonnage Sur l’ensemble de l’archipel, plusieurs campagnes de récolte. Déséquilibré Exhaustif sur Grande Terre (sauf Ouen Toro), non exhaustif sur Loyautés et île des Pins Nombre d’individus par population différent. Surfaces recouvertes différentes. Malhec (40) Tangadiou (5) Koumak (10) Oundjo (2) Tiéai (10) Pindai (26) Ouvéa Iles Loyauté : 240 Grande Terre : 306 Ile des Pins : 69 Vanuatu : 11 (48) Lifou (103) Maré (89) Dumbéa (9) Mont Dore (2) Nouville (34) Vavouto (34) Païta (53) Ouen Toro (22) Total : 626 individus 1. Diversité et structuration génétique sur la base de marqueurs microsatellites Échantillonnage Sur l’ensemble de l’archipel, plusieurs campagnes de récolte. Déséquilibré Exhaustif sur Grande Terre (sauf Ouen Toro), non exhaustif sur Loyautés et île des Pins Nombre d’individus par population différent. Surfaces recouvertes différentes. 300 m 10 km 1. Diversité et structuration génétique sur la base de marqueurs microsatellites Diversité et structuration ENTRE populations Diversité et structuration chloroplastique : 15 chlorotypes Différence Grande Terre / îles Loyauté rupture très ancienne du flux de gènes. Fst = 0.6 îles Loyauté Malhec Hienghène Ouvéa Lifou Tiéa Pindaï Grande Terre Maré Païta Ouen Toro Ile des Pins île des Pins Répartition des chlorotypes dans l’archipel Arbre des distances génétiques (chloroplastes) 1. Diversité et structuration génétique sur la base de marqueurs microsatellites Diversité et structuration ENTRE populations Diversité et structuration chloroplastique : 15 chlorotypes Différence Grande Terre / îles Loyauté rupture très ancienne du flux de gènes. Fst = 0.6 Diversité et structuration sur la base des microsatellites nucléaires 8 loci microsatellites Fst = 0.33 îles Loyauté Proximité Grande Terre / île des Pins Grande Terre île des Pins Arbre des distances génétiques (ADN nucléaire) = même origine géologique et communication durant la dernière glaciation 1. Diversité et structuration génétique sur la base de marqueurs microsatellites Diversité et structuration ENTRE populations Diversité et structuration chloroplastique : 15 chlorotypes Différence Grande Terre / îles Loyauté rupture très ancienne du flux de gènes. Fst = 0.6 Diversité et structuration sur la base des microsatellites nucléaires 8 loci microsatellites Fst = 0.33 Nombreux Fis positifs -0.02ns Ouvéa -0.05ns Fis = 0.14 * Lifou -0.03 ns Fis = 0.25 *** 0.09*** Maré Grande Terre Fis = 0.62 *** Fis = 0.17 *** 0.03*** 0.00ns Effet Wahlund Ile des Pins Fis = 0.0 ns 1. Diversité et structuration génétique sur la base de marqueurs microsatellites Diversité et structuration ENTRE populations Diversité et structuration chloroplastique : 15 chlorotypes Différence Grande Terre / îles Loyauté rupture très ancienne du flux de gènes. Fst = 0.6 Diversité et structuration sur la base des microsatellites nucléaires 8 loci microsatellites Fst = 0.33 Nombreux Fis positifs Effet Wahlund Ouvéa Allèles nuls Fis = 0.14 * Autofécondation Lifou Grande Terre Fis = 0.25 *** 0.25*** Maré Fis = 0.62 *** Fis = 0.17 *** Autofécondation due à déficit de pollinisateurs? (Barrett, 1996) Ile des Pins Fis = 0.0 ns 1. Diversité et structuration génétique sur la base de marqueurs microsatellites Diversité et structuration ENTRE populations Diversité et structuration chloroplastique : 15 chlorotypes Différence Grande Terre / îles Loyauté rupture très ancienne du flux de gènes. Fst = 0.6 Diversité et structuration sur la base des microsatellites nucléaires 8 loci microsatellites Fst = 0.33 Nombreux Fis positifs Comparaison avec d’autres espèces 1. Diversité et structuration génétique sur la base de marqueurs microsatellites continentale insulaire distribution Espèce H enuc F stnuc F is Réference Santalum austrocaledonicum 0.11-0.74 0.33 0.03-0.67 Bottin et al. (2005) Pterocapus officinalis jacq. 0.24-0.59 0.29 0.04-0.37 Müller (soumis) Santalum insulare 0.27-0.56 0.23 0.12 Lhuillier (soumis) Caryocar brasiliense 0.58–0.85 0.11 0.1-0.17 Collevatti et al . (2001) Vitellaria paradoxa 0.25–0.42 0.05 ns Sanou et al. (2005) Grevillea macleayana 0.42–0.53 0.22 0.07-0.31 England et al . (2002) Vouacapoua americana 0.34–0.52 0.08 0.09-0.22 Dutech et al . (2004) Symphonia globulifera 0.72-0.85 - 0.2 Aldrich et al. (1998) Swietenia macrophylla 0.78-0.81 0.1 0.06-0.10 Lemes et al. (2003) Swietenia macrophylla 0.59-0.80 0.11 0.07-0.24 Novick et al . (2003) Melaleuca alternifolia 0.13–0.92 0.07 0.07-0.29 Rossetto et al. (1999) 1. Diversité et structuration génétique sur la base de marqueurs microsatellites Diversité et structuration ENTRE populations Diversité et structuration chloroplastique : 15 chlorotypes Différence Grande Terre / îles Loyauté rupture très ancienne du flux de gènes. Fst = 0.6 Diversité et structuration sur la base des microsatellites nucléaires 8 loci microsatellites Fst = 0.33 Nombreux Fis positifs Comparaison avec d’autres espèces CONCLUSIONS : Un fort impact de la dérive, exacerbée par l’isolement des îles Un régime de reproduction ayant évolué vers l’autogamie 1. Diversité et structuration génétique sur la base de marqueurs microsatellites Diversité et structuration INTRA populations Diversité et structuration chloroplastique : des cas différents selon les îles généralement peu de structuration Lifou île des Pins Ouvéa Maré 10 km 2.5 km 5 km 5 km 1. Diversité et structuration génétique sur la base de marqueurs microsatellites Diversité et structuration INTRA populations Diversité et structuration chloroplastique : des cas différents selon les îles généralement peu de structuration Structuration sur la base des microsatellites nucléaires : Mantel absence d’isolement par la distance 1 0.9 distances génétiques 0.8 0.7 0.6 0.5 0.4 0.3 0.2 0.1 0 0 500 1000 1500 2000 2500 distances géographiques Païta CONCLUSION : Faible structuration intra population / intra îles Loyauté 2. Diversité des caractères phénotypiques Objectif: identifier les déterminants (biotiques, abiotiques, génétiques) de la variation des graines, des feuilles juvéniles et de la composition chimique du bois de cœur 2. Variation phénotypique Échantillonnage Graines et feuilles juvéniles: Échantillonnage de graines, très déséquilibré, sur plusieurs années (depuis 1994). Mise en place d’un essai contrôlé feuilles juvéniles. Copeaux de bois de cœur Échantillonnage équilibré, réalisé en 2003 Malhec Koumak Hienghène Ouvéa Graines et feuilles juvéniles Lifou Bois de cœur Maré Pindaï 100 km Païta Ouen Toro île des Pins 2. Variation phénotypique: taille des graines et des feuilles juvéniles 2.1. Taille des graines et des feuilles juvéniles Des différences significatives entre populations Feuilles juvéniles graines Ouvéa / Maré: 4.23 x 1.1 cm Ouvéa / Maré: 0.94 x 0.8 cm 1.1 15 1 11 Maré et Ouvéa 0.9 Ile des Pins 9 Ouen Toro 7 Pindaï 5 Koumak largeur (cm) largueur (mm) 13 Ouvéa Maré île des Pins Ouen Toro Païta i.s. 0.8 Pindaï i.s. 0.7 3 0.6 1 25 40 55 70 85 0.5 longueur (mm) 0.6 0.7 0.8 0.9 1 1.1 1.2 1.3 longueur (cm) Île des Pins: 4.91 x 0.53 cm Ouen Toro : 7.18 x 0.38 cm Ouen Toro : 0.76 x 0.59 cm Île des Pins: 0.89 x 0.69 cm 2. Variation phénotypique: taille des graines et des feuilles juvéniles 2.1. Taille des graines et des feuilles juvéniles Des différences significatives entre populations Dendrogramme 24 20 12 8 4 Koumac Ile des Pins Ouentoro Paîta Maré 0 Pindaï Grande Terre îles Loyauté Ouvéa Dissimilarité 16 Ouvéa Lifou Grande Terre Maré Ile des Pins 2. Variation phénotypique: taille des graines et des feuilles juvéniles Déterminants de la variation de la taille des feuilles et des graines Un déterminisme génétique = héritabilité de 42% à 85% Effet de la dérive / faible migration? Structuration Grande Terre / Loyautés comme pour les microsatellites (marqueurs neutres) un effet possible Effet de l’adaptation? Oui car Qst > Fst Pluviométrie? Grandes différences selon les localités. Corrélation significative et positive de la pluviométrie avec taille des graines et largeur des feuilles Graines + grosses en zone humide car compétition Feuilles + fines pour limiter la transpiration en zone sèche 2. Variation phénotypique: taille des graines et des feuilles juvéniles Déterminants de la variation de la taille des feuilles et des graines Un déterminisme génétique = héritabilité de 42% à 85% Effet de la dérive / faible migration? Structuration Grande Terre / Loyautés comme pour les microsatellites (marqueurs neutres) un effet de dérive possible Effet de l’adaptation? Oui car Qst > Fst Pluviométrie? Grandes différences selon les localités. Corrélation significative et positive de la pluviométrie avec taille des graines et largeur des feuilles Graines + grosses en zone humide car compétition Feuilles + fines pour limiter la transpiration en zone sèche Influence possible d’autres facteurs (non testés) : altitude, température, sol (sols calcaires de mauvaise qualité sur Loyautés), cortège d’oiseaux disperseurs, plante hôte. 2. Variation phénotypique: composition chimique du bois de coeur 2.2. Composition chimique du bois de cœur Le bois de cœur de Santal, zone productrice d’huiles essentielles Essences très volatiles, non miscibles à l'eau et souvent parfumées. Santal: Formation dans la zone de transition aubier / bois de cœur. Huiles essentielles = composés secondaires des plantes: rôle défensif, et moteur évolutif. Santalum austrocaledonicum: un rôle de résistance aux champignons et termites Pression de sélection biotique? 2. Variation phénotypique: composition chimique du bois de coeur Analyses chimiques Extraction au solvant (CHCl3) de la « concrète » : mêmes molécules que l’huile essentielle + autres molécules Chromatographie en phase gazeuse Analyse statistique des pics : l’aire d’un pic sur le chromatogramme est représentative de sa quantité dans la concrète pics exprimés en pourcentage d’aire de concrète Huile essentielle Concrète Sesquiterpènes oxygénés = mono-alcools Etalon octanol hydrocarbures diols 2. Variation phénotypique: composition chimique du bois de coeur Description de la variabilité sur l’ensemble de la Nouvelle-Calédonie 33 pics Hydrocarbures : 3.56% de l’aire totale de la concrète, Alcools : 89.0%, Diols : 3.54%. Molécules les plus importantes (aire > 5%) : a-santalol, a-transbergamotol, b-santalol et (E)lancéol 60 50 40 Hienghene Malhec Pindaï Paita 30 Ile Des Pins Lifou Mare Ouvea 20 10 0 (+)-(Z)-a-santalol (30) (-)-(Z)-a-trans-bergamotol (34) (-)-(Z)-b-santalol (40) (E)-lanceol (50) 2. Variation phénotypique: composition chimique du bois de coeur Description de la variabilité sur l’ensemble de la Nouvelle-Calédonie 33 pics Hydrocarbures : 3.56% de l’aire totale de la concrète, Alcools : 89.0%, Diols : 3.54%. Molécules les plus importantes (aire > 5%) : a-santalol, a-transbergamotol, b-santalol et (E)lancéol Comparaison avec d’autres espèces de Santal 2. Variation phénotypique: composition chimique du bois de coeur Variation inter et intra-population par modèle à effets aléatoires 18.9% de la variance totale des pics est due aux différences entre populations. a-santalol : 19.68%, a-trans-bergamotol : 9.06 %, b-santalol : 22.52%, (E)-lanceol : 13.26%. Variation entre populations par approche multivariée Pindaï Individus (axes F1 et F2 : 59.30 %) Individus (axes F1 et F3 : 55.68 %) 6 Hienghène 10 5 0 -- axe F3 (16.25 %) --> -- axe F2 (19.87 %) --> 4 Hienghene Ile Des Pins Lifou Malhec Mare Ouvea Paita Pindaï Hienghene Ile Des Pins Lifou Malhec Mare Ouvea Paita Pindaï 2 0 -2 Malhec Malhec -5 -4 -5 0 5 10 -4 -- axe F1 (39.43 %) --> -2 0 2 4 6 8 -- axe F1 (39.43 %) --> Malhec: une faible teneur en a-santalol et forte teneur en (E)-lancéol Pindaï: forte teneur en molécule du pic 79 Hienghène: forte teneurs en dérivés de l’a-santalène 2. Variation phénotypique: composition chimique du bois de coeur Variation entre groupes d’îles par approche multivariée Individus (axes F1 et F2 : 100.00 %) -- axe F2 (22.28 %) --> 5 3 Grande Terre Ile Des Pins 1 Loyautés -1 -3 -5 -3 -1 1 -- axe F1 (77.72 %) --> 3 Différences significatives entre Grande Terre, île des Pins et Loyautés 2. Variation phénotypique: composition chimique du bois de coeur Déterminants de la variation chimique Effet des facteurs abiotiques Pluviométrie: non corrélée à 31 pics sur 33. Sol: Malhec (sol fersiallitique) : effet différent sur la composition chimique. Influence du sol ou autre facteur? Effet de la dérive et de l’isolement Si même effet sur les huiles et les microsatellites structuration similaire des populations. arbre des distances génétiques (microsatellites nucléaires) arbre des distances chimiques Arbres de distance différents: dérive et isolement ont moins d’effet que l’adaptation 2. Variation phénotypique: composition chimique du bois de coeur Effet des facteurs biotiques Adaptation à des cortèges d’insectes particuliers selon les localités à tester Effet des plantes parasitées: nature et quantité d’espèces parasitées à tester Conclusions principales Conclusion Influence combinée de la dérive et de la faible migration Loyautés Loyautés Microsatellites chloroplastiques Microsatellites nucléaires Grande Terre / île des Pins Grande Terre / île des Pins Une structuration génétique marquée (Fstnucl = 0.33, Fstchl = 0.66), particulièrement entre les îles Loyauté et Grande Terre / île des Pins. Causes : Dérive = effets de fondation (îles Loyauté) petites populations (Grande Terre) Migration faible due à l’isolement des îles et des populations de Grande Terre Conclusion Influence combinée de la dérive et de la faible migration Loyautés Loyautés Microsatellites chloroplastiques Microsatellites nucléaires Grande Terre / île des Pins Grande Terre / île des Pins Dendrogramme 24 Feuilles juvéniles et graines 20 Un effet de la dérive et l’isolement possible Mais ces facteurs n’agissent pas seuls: Qst > Fst un effet de la sélection 12 8 Koumac Pindaï Ile des Pins Ouentoro Paîta Maré 0 Grande Terre îles Loyauté 4 Ouvéa Dissimilarité 16 Conclusion Influence combinée de la dérive et de la faible migration Loyautés Loyautés Microsatellites chloroplastiques Microsatellites nucléaires Grande Terre / île des Pins Grande Terre / île des Pins Composition chimique Dendrogramme 24 Feuilles juvéniles et graines 20 Adaptation locale prépondérante 12 8 Koumac Pindaï Ile des Pins Ouentoro Paîta Maré 0 Grande Terre îles Loyauté 4 Ouvéa Dissimilarité 16 Conclusion Influence de l’adaptation locale Taille des graines et des feuilles juvéniles : adaptation à la pluviométrie, au type de sol et au espèces d’oiseaux disperseurs présentes. Mais échantillonnage lacunaire et peu précis : résultats à prendre avec précaution. Composition chimique : pas d’adaptation aux facteurs abiotiques, adaptation au cortège d’insectes, et peut-être plante hôte. Conclusion Une évolution caractéristique des espèces insulaires Statut isolé Migration réduite diminution / rupture du flux de gènes Forte structuration des populations Faible taille des populations Faible nombre d’individus fondateurs dérive génétique Sélection naturelle particulière (hypothèses probables) Diminution des pollinisateurs autogamie Diminution des disperseurs variation de taille des graines Particularité des sols insulaires taille des graines Particularité des communautés végétales plantes hôtes huiles, graines, feuilles Particularité des insectes et champignons ravageurs du bois huiles Conclusion Application à la conservation de l’espèce Pourquoi conserver Santalum austrocaledonicum ? Forte exploitation au 19ème siècle : diminution drastique des populations, particulièrement à Grande Terre Mise en place de quotas (1988), basés uniquement sur des résultats démographiques Nécessité de prise en compte de la génétique et de l’adaptation au milieu Méthode de Crandall (2000) : combiner des données moléculaires et adaptatives à différents niveaux temporels pour établir des unités de conservation. Recommandation de gestion: Grande Terre / Loyauté : ne pas permettre le flux de gènes Résultats à appliquer sur le terrain mesures de gestion concrètes Perspectives de recherche Perspectives 1/ Impact de l’insularité sur le régime de reproduction à Maré. Comparaison avec la population de Ouen Toro Confirmation du fort Fis sur l’île échantillonnage plus exhaustif Taux d’autofécondation récolte de graines, génotypage des individus Vérification de l’hypothèse que l’autogamie est due à un déficit de pollinisateurs insectes pollinisateurs de Maré Une adaptation morphologique à l’autofécondation? étude des pièces florales Perspectives étude en cours à Ouen Toro : dynamique spatiale de la diversité génétique à l’échelle d’une population Flux de gènes, régime de reproduction Récolte de graines sur une 30aine de Santals, plantation en pépinière. Spatialisation de la diversité Inventaire exhaustif d’une partie de la population (600 individus), récolte des feuilles analyse microsatellites Meilleure connaissance de la phénologie de Santalum austrocaledonicum coordonnées de terrain 7532600 Suivi phénologique d’une 50aine de Santals 7532500 7532400 7532300 récolte de fruit 7532200 7532100 7532000 inventaire Perspectives 2/ Déterminants de la variabilité des caractères adaptatifs Un échantillonnage plus exhaustif, avec une meilleure traçabilité des provenances. Mesure d’autres traits adaptatifs et traits liés à l’histoire de vie Vitesse de croissance des semis Production de graines Mesure des traits le long d’un gradient (ex: pluviométrie) Mise en place d’un essai plus rigoureux, éventuellement multi-sites. Perspectives 3/ Étude spatiale de la dynamique intra-île Hétérogénéité du milieu Dynamique des populations différentes selon les localités Bonne régénération dans les zones de jachère (groupe 1) Régénération faible dans les zones récemment fermées (groupe 2) Régénération faible et nombreux arbres de gros diamètres fermeture du milieu très ancienne (groupe 3) Objectif: évaluer la structure de la diversité génétique selon les caractéristiques démographiques des populations. Densité N/ha Microsatellites sur l’une des îles Loyauté 80 Groupes démographiques sur Maré 0-10 10-20 20-30 30-40 40-50 50-60 60 40 20 00 1 2 3 Et des « merci » particuliers… Aux membres du jury À toute l’équipe du CIRAD-forêt Haby Liva Hery Emeline Sophie Au personnel de Nouvelle-Calédonie Roselyne Mireille Alex Et Jean-Marc BOUVET Mais aussi… Daniel VERHAGEN Jacques TASSIN Frédéric MORTIER Alexandre LAGRANGE Jean-Marc GION Géraldine DERROIRE Olivier MONTEUUIS Camille ISNARD Robert NASI Colin GODEFFROY Au DEA BEE 2001… un À toutes les personnes qui m’ont aidé au cours de ma thèse grand crû! Au laboratoire de chimie des substances naturelles de Tahiti À Sophie, Fred, Thomas, Guillaume,Cédric et Matthieu Isabelle OLIVIERI Jean François BUTAUD À Pascal ;) Frédéric AUSTERLITZ Phila RAHARIVELOMANANA À Manon et Sylvain Frédéric HOSPITAL Jean-Pierre BIANCHINI Et un trèèès grand merci à mes parents! Jean-Christophe GLASZMANN Claire BILLOT Conclusion Caractères étudiés Forces évolutives Marqueurs neutres Microsat. chlorop. Microsat. nucléaires Marqueurs potentiellement adaptatifs Taille des Taille des Composition graines feuilles juv. chimique. Dérive (effet fondation, petites tailles pop) Migration Sélection Pluviométrie Altitude Température ? ? Sol Oiseaux disperseurs Insectes phytophages Plante hôte ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?